Tout a commencé dans le petit village de Knock, au nord de l’Irlande en 1879, dans le comté de Mayo. Il y a donc près de 150 ans, Margaret Beirne et sa famille vivaient à quelque deux cents mètres de l’église paroissiale de Knock, du moins sur la route y conduisant. Chaque soir, cette brave mère irlandaise s’y rend verrouiller les portes. En cette veillée du mois d’août 1879, Margaret Beirne ne porte pas trop d’attention à ce qui lui semble une vague lueur au-dessus de l’église.

Par contre, sa fille Mary est intriguée; en compagnie de la gouvernante du curé de la paroisse, elle s’approche de l’église et croit voir les statues extérieures bouger:  »Ce ne sont pas les statues, s’exclame-t-elle, cela bouge, c’est la bienheureuse Vierge ». Elle se précipite à la maison, raconte à sa mère Margaret et à son père Dominic ce fait surprenant qu’une quinzaine de personnes ont aussi remarqué avec elle.

Ainsi naquit la dévotion, dans le comté irlandais de Mayo, à Our Lady of Knock qui devient par la suite un sanctuaire international. Dès sa nomination, en 1949, comme curé de la paroisse St-Malachy par l’archevêque du diocèse d’Ottawa, l’abbé Clément Braceland se rend en pèlerinage au pays ancestral.

Le jeune et dynamique curé en revient avec une indéfectible volonté: bâtir au cœur de sa paroisse canadienne une réplique, humble mais réelle, du célèbre sanctuaire d’Irlande. Il charge l’architecte Bruno Ducheski d’Ottawa, où était né le pasteur Braceland, de tracer les plans initiaux.

Le 15 août 1955, lors de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, Mgr M.-J. Lemieux vient d’Ottawa bénir le sanctuaire Our Lady of Knock de Mayo. Depuis trente-quatre** ans, le dimanche le plus rapproché de la fête de l’Assomption, ce sanctuaire irlandais en terre canadienne et québécoise accueille les pèlerins qui viennent prier Notre-Dame-de-Knock.

(**Texte extrait de Mayo 1864-1989 – Les Éditions de la Petite-Nation inc. – M. Jacques Lamarche)